Violent Storm (Konami)

Les tests et toute l'intimité de vos jeux préférés

Violent Storm (Konami)

Message par Kretinou » 12 Janvier 2013, 16:18

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1993, est une année faste pour l’arcade mais surtout pour Konami qui n’arrête pas d’enchaîner les sorties de jeux (et les hits !). Metamorphic Force, Wild West C.O.W. Boys Of Moo Mesa, Mystic Warriors, Martial Champion, Monster Maulers et j’en oublie encore bien d’autres ! La société nippone bouillonne de créations et d’inventivité. Parmi toutes ces œuvres sorties à cette période se trouve une perle qui se fera discrète sur notre continent : Violent Storm ! But what is it ? Un jeu de bateaux pris dans la tempête ? Un shoot’em up avec des tornades ? Que nenni ! C’est un Beat’em all, Môsieur. Il est donc temps de rendre ses lettres de noblesse à ce jeu peu connu.


The Neverending Story

Bien que le titre en lui-même n’est pas très évocateur, Violent Storm est la suite officielle de la saga Crime Fighters. Cette série de beat’em all a vu le jour en 1989 avec la sortie du premier volet du même nom. Difficiles débuts lorsqu’on sait que cette même année Capcom sort son cultissime Final Fight. Un gameplay qui se rapproche plus de Double Dragon avec un zeste d’humour ; la base est posée pour cette série.





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Bien que le premier opus ne fût pas le succès escompté, Konami persiste et offre, en 1991, une suite à ce jeu : Crime fighters 2 (ou Vendetta en version US). L’expérience paye par quelques améliorations, tant au niveau des graphismes que du gameplay. Ce jeu restera un peu plus dans la mémoire des joueurs aussi du fait qu’il sera mieux diffusé en Europe.



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2 années plus tard, vient ensuite le jeu qui nous intéresse. Mais pourquoi alors avoir changé le nom ? Mystère. En fait, le seul point qui relie ces 3 jeux doit être certainement le scénario hautement psycho-écolo-cornélien.


Les femmes se prennent comme des lapins... par les oreilles. (Victor Hugo)

On se retrouve dans un univers proche des films Death Wish où les gangs de voyous se taillent la part belle dans une ville sans forces de l’ordre actives. Que cela ne tienne, la belle et candide Sheena, de retour de sa supérette du coin, trouve le moyen de se faire kidnapper, devant vos yeux ébahis, par Red Fredy, membre de la terrible bande de Geld. Il est temps d’aller sauver votre amie et mettre un terme aux agissements criminels de cette organisation.





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Pour mener à bien votre mission, vous disposerez non pas d’un, ni de deux mais de trois personnages au choix, chacun ayant, bien sûr, ses spécificités :

Wade :

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Notre blondinet est le personnage équilibré dans le panel de ses coups. Les uppercuts ainsi que les enchaînements rapides sont sa tasse de thé. Wade doit être un cousin germain de Ken Masters car il dispose aussi d’un tatsumaki senpuu (hélicoptère pour les profanes).

Kyle :

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Ancien militaire de son état, Kyle est un combattant redoutable par la rapidité de ses coups. Capable d’imiter, entre autres, le tenkukyku de Chun-Li , sa puissance est tout de même réduite.

Boris :

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Contrairement aux origines de son prénom, Boris est de pigmentation différenciée. Adepte de la choppe, il se fera un adversaire coriace et efficace contre les nuées d’ennemis.

Comme vous pouvez le constater, le look de nos protagonistes est assez ringard. Un melting-pot de Road House, Hokuto no Ken et Benny-B en somme. Un effort aurait pu être fait sur l’apparence vestimentaire. Heureusement, pour remonter tout ça, les personnages disposent d’une excellente animation ainsi que d’une taille de sprite gigantesque. De mémoire, je ne connais pas de Beat’em all qui arrive à comparaison. Cerise sur le gâteau, et malgré les 2 boutons à disposition, vous aurez une variété de coups assez intéressante.


Marrons et châtaignes à discrétion

Abordons un des points essentiel d’un beat’em all : les coups. Sur ce point, Konami a eu la bonne idée de s’inspirer d’autres réalisations et de pourvoir les personnages de son jeu d’une multitude de techniques de combat. Hormis les coups basiques, on peut trouver certaines variations en inclinant le joystick et pressant sur le bouton attaque ou saut. Par exemple, avec Wade, il sera possible, soit de donner un uppercut ou de dasher, coude en avant, tel un Andy Bogard. Il sera même possible de « comboter » via un dash, knee jump et faire un grab au finish. Même les special moves (attack jump) peuvent être modifié avec une direction. Ainsi, un hurricane kick pourra se déplacer sur l’écran. Pour mieux vous rendre compte des possibilités, je vous encourage à aller sur le site de Gamefaq.com. C’est édifiant.En fait, il suffit de regarder le "How to play" pour voir jusqu'à quel niveau le gameplay est riche et sa maitrise peut se révéler redoutable.

Frapper un homme à terre est aussi possible comme de faire un wall jump (Kyle et Wade) lorsqu’une surface se présente à gauche ou à droite de l’écran. Vous serez aussi amené à effectuer des help throw elbow ; c'est-à-dire qu’une projection d’un ennemi de forte corpulence nécessitera d’appuyer plusieurs fois sur le bouton attack sous peine de vous faire écrabouiller par son poids. Amusant.

À noter qu'il est possible de régler la présence de gerbes de sang ou non dans le jeu.

En ce qui concerne les objets à jeter sur vos assaillants, on a droit au minimum syndical : bidons, caisses, couteaux, tuyaux et même des porcelets qui se changeront en ballon de rugby dans vos mains (sont fous ces japs). Il y aura également de quoi vous rassasier durant votre aventure avec des items sous forme de fruits, poisson, etc.


Highway to Hell

Ok, on arrive pas aux graphismes léchés d'une production Capcom, mais Konami s'en sort très bien. On reconnaît bien le style de la maison avec des décors pleins de détails et un humour omniprésent. Personnellement, ces grands sprites passent très bien et, mis à part le look des persos principaux, on a pas trop de reproches à faire. C'est vivant en résumé.Faisons maintenant un petit tour des 7 stages que vous allez traverser :






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Station

La poursuite de Red Fredy commence sur le chemin qui mène à la Gare de la ville. En cours de route vous ferez la connaissance de beaucoup d'adversaires. Jaxom, Talcus et surtout les dangereux Ryuken (avec leurs techniques de kung-fu) seront vos adversaires dans ce stage. On terminera par l'arrivée fracassante de Dabel, boss du niveau avec son sac sur la tête (hommage à Jason Voorhees?) et sa massue avec des piquants. En tapant bien, vous pourriez lui faire tomber son masque et découvrir sa gueule de vainqueur.





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Train

Vous n'êtes pas dans le Galaxy Express 999 mais en route pour Down Town. Attention au lanceurs de cocktails molotovs ainsi qu'aux Crossbones. Dans le train, pensez à casser les ampoules avec un high kick. Cela aura pour effet d'aveugler temporairement vos ennemis.

"Shall I see your ticket" sera la phrase d'accueil de Joe, contrôleur du train. Vous allez comprendre que ce boss n'a rien à voir avec le poinçonneur des Lilas de Gainsbourg.





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Down Town

Dans les rues mal famées des bas quartiers et parmi les dangers en tout genres, il faudra vous faufiler. On fera une visite dans un restaurant et restera ébahi par la danse du ventre d'une artiste. On termine par les cuisines où un piège vous attend. Bienvenu dans la cage pour un combat final façon UFC avec Drigger. Attention à ne pas rester coincé face à cette brute épaisse. Wall jump!.





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Industrial Area

Promenade dans une fonderie afin de s'aérer les bronches. On fera quelques exercices de gymnastique comme :

- sauter par-dessus des rigoles de métal en fusion
- éviter de se faire aplatir par les presses hydrauliques
- zigzaguer entre les chaînes des Gigadeath, adeptes d'heavy metal

Doyle, en fin de niveau, vous fera la version humaine du power loader du film Aliens. Il se peut même qu'il vous réserve une version aérienne dans ses derniers restes d'énergie.





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[color=blue]Park[/color]

Enfin un peu de verdure à travers le parc de la ville et sa serre tropicale. Malheureusement les sbires de Geld sont toujours présents. Spike ou Bull, ils vous donneront du fil à retordre. Dans les moments difficiles, pensez à taper dans les cocotiers; il peut s'y cacher de bonnes surprises à manger. À l'arrivée, Red Fredy vous réservera des cours de musculation avec Mr. Julius, Monsieur Univers 1993. Pump, pump it up, you've got to pump it up





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Port Town

Une ballade sur les quais du port, ça vous dit? Pas le temps de regarder la mer car le combat continue. Comme à l'ancienne, vous aurez droit à l'abordage d'ennemis. Pensez à frapper les marins d'eau douce au bord du ponton, il pourrait vous rapporter des trucs sympa.Nous ne sommes pas dans un épisodes des tortues ninjas, mais Sledge, le boss de fin, a un je-ne-sais-quoi d'inspiration. Ne vous fiez pas à son aspect ridicule. C'est un adversaire rapide, coriace et aux techniques
multiples.





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[color=blue]Museum[/color]

Voici la dernière étape de votre périple; le musée. Après avoir fracassé tout ce qui s'y trouvait (mobile ou immobile) et sauvé quelques prisonniers, vous ferez face à Red Fredy, notre Blanka anorexique. Une fois vous être défait de son bras droit, il vous faudra terrasser Geld lui-même. Freluquet à première vue, Geld vous montrera sa vraie nature après transformation. Du pur concentré de Boss final bien teigneux et costaud. Courage, Sheena compte sur vous.





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Et je remets le soooooon

Parlons maintenant du point le plus impressionnant du jeu : la musique. Rappelez vous, nous sommes en 1993 et la majorité des musiques de PCB sont générées via les chips des plaques. Dans Violent Storm, autant dire que vous allez vous prendre une véritable claque si l'on tient compte de l'époque. Les musiques sont carrément démentielles et oscillent entre la pop-rock, le jazz et hip-hop. Mais là où quelques jeux proposent des voix digitalisées, Violent Storm offre des chansons (kitsch mais assumées) presque complètes. Un tel résultat grâce à l'excellente architecture de la PCB (à qui on doit aussi Metamorphic Force).

Notons que le compositeur de ces musiques/chansons n'est pas un amateur. Il s'agit de Kenichiro Fukui. C'est à lui qu'on doit les très bonnes musiques de Sunset Riders par exemple ou qu'on retrouvera chez Square/Enix avec les b.o. d'Einhänder ou de certains Final Fantasy. Plus récemment il s'est illustré avec l'album Mushihimesama Double arrange.


You'd sooner die; Challenge the begining of the end.

Voilà, Violent Storm est un très bon Beat'em all mais qui ne rivalisera pas dans sa réalisation graphique avec les productions Capcom. Attention, je n'ai pas dit qu'il est hideux, non; simplement Konami préfère s'impliquer dans l'humour et l'amour des petits détails. Les seuls reproches sont le côté kitsch des personnages et les couleurs un peu délavées. De toute manière, à mon avis, ce jeu offre les points essentiels pour un bon moment de baston :

- Une bonne variété de coups
- Beaucoup de dynamisme
- Une bande son qui casse la baraque
- Une bonne durée de vie (toute relative pour ce type de jeu)

Une petite perle qui ne fera pas forcément l'unanimité mais aura déjà conquis plus d'un joueur. Violent Storm n'existe qu'en version arcade et un CD d'OST a été sorti.





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Re: Violent Storm (Konami)

Message par Runik » 22 Janvier 2013, 14:14

Posté par NeoNico

Toujours aussi bon à lire, je cherche justement l'OST en ce moment :D 'tain qu'il est bon mais qu'il est bon :cheers:
AGAR v1.2.2 est sorti !
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Re: Violent Storm (Konami)

Message par Philevo » 10 Juin 2013, 16:12

Salut ,

Il y a t'il des différences entre la version jap et euro du jeu ?

Merci
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Re: Violent Storm (Konami)

Message par ゴジラ » 13 Juin 2013, 18:22

Je trouve tellement la musique du stage 3 énorme que je me suis amusé à capter les paroles.

Y a peut-être des erreurs, mais voilà ce que j'ai capté :

I'm gonna get you eventually
Everybody want to knock "Geldo" (Geld mais prononcé à la jap je suppose) down
I'll go straight to Sheena
And I'll be there yes I wil­l
This world is very difficult
But I got nothing to lose now
There's no defeat, you'd sooner die
Challenge the beginning of the end
Foe I rescue Sheena
I'm never gonna stop
Feel my power
Now I spend my time fighting all around
I'm a tough guy, do them in
You think you can beat us
We got the look, oh so fine
Just wait I'll get even with you
Get it on

Et juste avant la reprise de ce couplet :

Get powa
Check it out
Don't stop, come on get down
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Re: Violent Storm (Konami)

Message par Doufteu » 14 Juin 2013, 10:39

Excellent, merci Kretinou!

Comme tu dis, ses défauts sont l'aspect kitsh et les couleurs délavées c'est la même chose pour
metamorphic force!

Je comprends mieux pourquoi goji recherche une pcb de violent storm, tu as rallumé la flamme!!! ;)
Tournoi arcade "La Bat'cade" 28,29 Novembre Strasbourg, plus d'infos à:

https://www.facebook.com/Labatcade
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