Asterix (Konami)

Les tests et toute l'intimité de vos jeux préférés

Asterix (Konami)

Message par ゴジラ » 12 Novembre 2013, 23:47

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Année : 1992
Développeur : KONAMI
Système : Konami GX068
Genre : Beat them All/Action






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Instruisez-vous, vous qui décidez du sort de la terre






"Par toutatis !" Qui n'a jamais entendu cette interjection, ou si ce n'est au moins le nom "Astérix", le plus célèbre des gaulois de la culture de la bande-dessinée ? Au niveau mondial, le nombre de personnes connaissant le personnage d'Astérix ainsi que ses aventures est astronomique, et ce même pour ceux qui n'ont peu voire pas du tout lu la BD de Goscinny et Uderzo.


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René Goscinny (à gauche) et Albert Uderzo (à droite)


René Goscinny et Albert Uderzo, inséparables depuis leur rencontre au début des années 1950, créent la société Edipresse-Edifrance en compagnie de Jean Hébrard. En 1959 l'opportunité leur est offerte de gérer la partie bande-dessinée du nouveau journal nommé "Pilote". Après quelques idées avortées, l'idée naît de se servir du folklore français au travers des grandes périodes de l'histoire de France. C'est ainsi que la première histoire d'Astérix est intégrée dans le journal Pilote avec le village gaulois, ses habitants, et son héros. A. Uderzo (dessinateur) souhaitant un héros musclé et R.Goscinny (scénariste) imaginant plutôt un personnage petit mais très malin, les deux compères s'entendent à créer deux personnages : l'un petit, Astérix, chétif mais rusé et courageux, auquel sera adjoint un ami fidèle du nom d'Obélix, un grand costaud livreur de menhirs.

Astérix le gaulois est publiée en Octobre 1959, et sera plébiscitée par les lecteurs du journal dont la vente sera un succès. La seconde publication, "La serpe d'or", arrivera en 1960 et c'est à partir de 1961 que les histoires publiées dans Pilote seront adaptées dans un second temps en albums. Après l'arrêt de Pilote, la publication se fera, à quelques exception près, directement sous forme d'albums.


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Premières publications dans Pilote/Couverture d'un album parmi tant d'autres.



Bon ok, pour les quelques personnes ne connaissant pas le gaulois moustachu (pléonasme ?), résumons quelque peu son univers, en commençant par ce célèbre paragraphe débutant chaque album :

"Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Un petit village d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petitbonum."

L'histoire d'Astérix prend donc place dans un petit village gaulois, alors que l'empire romain a conquis quasiment toute la Gaule. Il se heurte au village d'Astérix et Obélix, qui malgré les attaques ne fléchit pas. Cette résistance cache un secret : la potion magique. Quiconque en boit voit ses forces et ses capacités décuplées pour un certain temps. Un postulat de base simple, mais diablement efficace. Avec plus de 30 albums parus à ce jour, s'est forgée une galerie impressionnante de personnages, tout en conservant un solide casting de personnages incontournables :










Et ce n'est qu'un maigre échantillon dont on pourrait déjà parler des heures durant. Le nombre de personnages des albums Astérix est impressionnant, et chacun possède une histoire et une personnalité très travaillées.


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Un cast impressionnant.



Astérix aura connu dès ses début un succès énorme, qui perdure encore de nos jours et ce n'est pas par hasard. Pur produit de culture, à l'humour fin, fait de jeux de mots, de citations latines savamment placées, de caricatures de personnages célèbres, de l'utilisation de faits divers et de l'actualité du moment tournés au burlesque, et bien sûr d'aventures passionnantes à lire, que ce soit pour les petits et les grands.


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Allusion aux fraudes électorales en Corse, caricature des Frères Dupond et Dupont...Un grain de sable dans l'immense florilèges de détails culturels d'Astérix.



Un succès tel qu'il existe un tas d'objets dérivés. Outre 12 métrages d'animation et 4 films au cinéma, on trouve de tout : bonbons, oreillers, mug, jeux de société, cahiers, pins, portes-clé, lunettes, figurines, yaourts, gels douche, livres audio, jouets divers, livres de recettes, biscuits... Tout est bon pour faire vendre grâce à l'image du cher gaulois.


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Les produits dérivés sont légions et touchent tout type d'article (bonbons, dvds, mugs...).






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Il est de la nature de l'homme de se tromper






Détour obligé, Astérix marche aussi sur les terres vidéo-ludiques, avec une qualité et une réussite toutefois relatives.

Le tout premier jeu vidéo à mettre en scène Astérix est sorti sur Atari 2600 en 1983, et est simplement nommé "Astérix".


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Le tout premier jeu Astérix, sur Atari 2600.



Jeu d'action où le but est d'attraper des trésors tout en évitant les lyres d'Assurancetourix, Astérix sur la console d'Atari est en fait une adaptation d'un jeu déjà existant sur le même support, Taz. Les jeux sont strictement identiques, excepté le sprite de Taz (une tornade) qui devient un sprite d'Astérix (sa tête). Le jeu est plaisant malgré son concept et sa conception aujourd'hui rudimentaires. A noter que le jeu n'a pas été largement distribué, ce qui en fait une rareté dont les prix peuvent de nos jours s'envoler pour la version NTSC. Un autre jeu sortira également sur Atari 2600 en 1983, Obélix, où le but, pour Astérix et Obélix, est d'empêcher les invasions romaines.


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Astérix est en fait l'adaptation du jeu Taz.



Les aventures vidéo-ludiques des gaulois continueront sur micro-ordinateur durant la seconde moitié des années 80, sur le Thomson MO5, l'Amstrad CPC, Commodore 64, ZX Spectrum, et l'Atari ST, avec Astérix et la potion magique (1986), Astérix and the black gold (1986), Astérix et le chaudron magique (1987), Astérix chez Rahàzade (1988), et Astérix et le coup du menhir (1989). Principalement encrés dans un style aventure ou exploration, ces jeux ne sont pas des réussites.

Le début des années 90 voient l'arrivée de deux pépites, tout d'abord Astérix en Arcade en 1992, qui fait l'objet de ce test et que nous approfondirons donc plus loin, mais aussi Astérix sur Master System la même année. Cet opus sorti sur la petite 8 bits de Sega est un action/plateformer où le but est d'aller délivrer Panoramix, enlevé par les romains. Diversité des décors, jouabilité (on peut alterner entre Obélix et Astérix, et leur route sont différentes selon leurs capacités), challenge à la hauteur, graphismes impeccables, ce jeu est une petite bombe à ranger aux côtés des Super Mario Bros et consorts, et constitue toujours un grand plaisir pour qui s'y essaye.


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Astérix sur Master System, une grande réussite.



En 1992 Sega réitère l'essai avec Asterix and the great rescue, cette fois sur toute les consoles de la firme, Master System, Game Gear et Megadrive. La réussite ne sera cette fois pas au rendez-vous, en particulier pour la version Megadrive, qui comporte des musiques affreuses, une jouabilité douteuse, et surtout des incohérences hallucinantes avec l'univers original, plombant ainsi le soft.

Il faut attendre 1993 pour voir le petit gaulois débarquer sur consoles Nintendo, avec Astérix sur Game Boy, Nes, et Super Nintendo. Développés par Infogrames, ces jeux sont toujours axés plate-forme (la version Nes, qui possède de magnifiques musiques, pourra rappeler le premier opus sur Master System), et sont de qualité honorable. Si on fait abstraction d'un concept de départ illogique (délivrer Obélix, lui qui peut dessouder du romain en claquant des doigts), la version Super Nintendo est dotée de jolis graphismes ainsi que d'un challenge de taille, le jeu étant très, très long.


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L'arrivée chez Nintendo est de bonne facture, Astérix sur Nes dispose d'une bande son bluffante, la version Snes montre un bel enrobage et une durée de vie conséquente.



Le passage chez Nintendo, même s'il est loin d'être mauvais, ne semble pas laisser un souvenir impérissable. Il faudra attendre un retour en 1994 sur Master System et Game Gear pour revoir le Gaulois bien exploité. Sorti à la toute fin de vie des deux machines, Asterix and the secret mission renoue avec l'excellence, en reprenant le système d'alternance Astérix/Obélix du tout premier épisode sur Master System, mais en l'étoffant de manière considérable, chaque personnage ayant ses propres forces et faiblesses à exploiter pour avancer. Graphismes, jouabilité, histoire travaillée, level desing de qualité, idées qui fourmillent, challenge, durée de vie, Asterix and the secret mission est un superbe plate-former fruit d'un travail énorme de la part de Sega.


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Retour explosif chez Sega !



Toujours en 1994, Astérix: le défi de César fait son apparition sur CDI Phillips, DOS et Mac. Sorte de jeu de plateau, et bien qu'il fourmille de détails intéressants, le jeu est au final ennuyeux. La licence Asterix fera encore un petit tour sur les consoles 8 et 16 bits de chez Nintendo et Sega en 1995, avec Asterix & Obelix (sur Game Boy, Super Nintendo, PC Windows et Mac). La version Snes possède des musiques superbes, de très beaux graphismes et la reprise des moments les plus cultes de la BD. Asterix and the power of the gods sur Megadrive, sans casser la baraque, remonte le niveau du premier épisode sorti sur la 16 bit du hérisson bleu.


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Ultimes apparitions de la première moitié des années 90, pour certaines anecdotiques. Asterix & Obelix est un excellent jeu figurant dans le haut du panier des meilleurs adaptations. Asterix and the power of the gods rattrapera la qualité discutable de Asterix and the great rescue.



Nous nous arrêterons là pour les quelques exemples vidéoludiques, les jeux plus récents sortis sur Playstation, Playstation 2, Gamecube..., même si certains ne sont pas mauvais, resteront relativement anecdotiques par rapport aux quelques hits précédemment cités. Par contre, il serait dommage de ne pas citer Astérix et Obélix contre César, adaptation du film éponyme, sortie sur Playstation en 1999 et qui est une énorme daubasse, tant dans la réalisation que dans l'intérêt global de cette bouse (comme le film d'ailleurs). Un bel exemple de ce qu'il ne faut pas faire et de la bêtise d'une campagne marketing écœurante.


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Vous cherchez un jeu Astérix ? Bougez pas, j'ai du lourd, du très très lourd.



La saga Astérix aura donc connu, sous la forme du jeu vidéo, des moments parfois chaotique avec un manque de constance dans la qualité des jeux développés. Mais force est de constater qu'il y a eu de gros hits avec cette licence, les épisodes Master System sont en particulier de véritables bijoux.

Mais Sega n'est pas le seul à avoir fourni un excellent travail sur le personnage, Konami s'y est aussi mis et a pondu Asterix en Arcade, que nous allons aborder tout de suite, et qui reste pour beaucoup de joueurs la meilleure adaptation de l'univers d'Astérix en jeu.





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La fortune sourit aux audacieux






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Flyer japonais (recto/verso).




Durant la fin des années 80 et la première moitié des années 90, les adaptations de licences filmiques ou littéraires se démocratisent par leur potentiel financier, mais souvent le travail d'adaptation est réalisé à la va-vite, n'ayant parfois que peu de rapport avec le support d'origine si ce n'est la présence d'un héros connu ou d'un titre évocateur avec le but de faire vendre, rien de plus. Les développeurs nippons, eux aussi investis dans la brèche des licences, démontrent par contre de réels efforts d'adaptation ; on peut notamment penser aux excellents Punisher et Alien Versus Predator de Capcom par exemple.

Konami est également à cette époque un acteur fort de la scène arcade, personne n'a oublié le mythique Sunset Riders ou les beat them all, genre largement exploité par l'éditeur, avec entre autres Metamorphic Force, Violent Storm, ou encore Crime Fighters et Vendetta. Et Konami est également investi dans l'exploitation de licences et sort des hits comme Turtles in Time, Wild West Cowboys Of Moo Mesa, Bucky O'Hare. Le travail accompli sur ces jeux est à chaque fois énorme, avec un respect quasiment parfait des œuvres originales. Ayant signé des grosses licences comme les Tortues Ninja ou les Simpsons, Konami se paie également le luxe de collaborer avec Goscinny et Uderzo pour donner naissance à Asterix Arcade, qui sortira dans les salles en 1992.

Des noms connus de la firme nippone ont travaillé sur ce jeu, notamment sur la bande sonore : Michiru Yamane (qui a travaillé sur la série Castlevania), Junya Nakano (employé ensuite par Square Enix et surtout connu pour son travail sur Threads Of Fate et Final Fantasy X), ou encore Mutsuhiko Izumi (Drummania, Guitar Freaks...) pour ce citer qu'eux. Asterix Arcade reste dans la veine des autres productions Konami, avec un excellent travail d'adaptation et un plaisir de jeu indéniable Le jeu utilise le hardware Konami GX068, et il existe vraisemblablement 5 révisions du soft, les différences se situant dans la langue et les onomatopées utilisées.

Asterix Arcade est un beat them all avec de l'action à gogo et agrémenté de phases de plate-forme. Peut-être à cause d'une faible distribution dans les salles à l'époque, le jeu n'a malheureusement pas connu d'adaptations sur consoles au contraire de titres comme Turtles in Time. Une conversion console aurait certainement eu du succès en France (et ailleurs), mais Asterix Arcade n'a jamais percé et reste, ce qui est dommage, un jeu relativement confidentiel et peu connu du grand public.

Ne tardons pas plus longtemps, mettons en route la borne !


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PCB du jeu Asterix/Système Konami GX068.



Lorsqu'on démarre le jeu, le rom check apparaît, et un appui sur le bouton test permettra d'accéder aux différents réglages :


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Menu test d'Asterix Arcade.



Les vérifications habituelles sont présentes (I/O Check, Sound Check...) ainsi que le "game options", qui permet de régler la difficulté, le nombre de vies, le sens de l'écran , sortie son mono ou stéréo, etc ; la stéréo nécessitant de se servir d'un connecteur annexe sur la pcb. Les paramètres par défaut sont signalés en couleur verte, et les modifications, signalées en rouge, peuvent être sauvegardées.

La découverte matériel et les réglages étant faits, il est temps de se lancer.





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Du pain et des jeux






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Point d'introduction ici, logo Konami, écran titre, il n'y a plus qu'à mettre une pièce dans la borne et appuyer sur start.


Le jeu propose au choix Astérix ou Obélix. A noter, pour une partie à deux joueurs, qu'on ne peut pas prendre deux fois le même personnage, les joueurs 1 et 2 devront se partager le petit moustachu et le gros (euh non, il est pas gros !) livreur de menhirs.


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Pick up your character.



La découverte du jeu peut commencer, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est beau. On pourrait croire que c'est Uderzo qui s'est occupé du level design tellement la ressemblance avec sa patte graphique est frappante.


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En avant pour l'aventure. De magnifiques graphismes, on se croirait dans la BD.



Asterix Arcade propose de traverser 7 stages, en commençant par le village gaulois, et en terminant par Rome et le Colisée. Entre-temps, ce sera une véritable visite touristique, avec le désert et les pyramides chez Cléopâtre, la traversée de la manche, une balade en terres helvètes, et un petit tour en tapis volant en Inde. Certains stages sont longs (voire très long comme dans le cas de l'Egypte), d'autres plus courts. Petit tour d'horizon :


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Le stage 1 vous met directement dans le bain, des romains à gifler au milieu de la forêt gauloise. Mais, ne serait-ce pas le bateau pirate qui coule au loin ?



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Le désert brûlant de l'Egypte avec un magnifique effet de chaleur en fond.



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Astérix chez les bretons, et une bonne petite baignade dans la manche.



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En route en Espagne, il faut aller délivrer Falbala en escaladant la montagne jusqu'à son sommet.



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Toujours en Espagne, on affronte carrément une tour romaine avec de nombreux étages.



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Astérix chez Rahàzade, et la balade en tapis volant.



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A Rome, César vous prépare la meilleure (ou plutôt la pire) surprise qui soit.



Deux stages bonus sont également présents : une course de char et le bateau des pirates. L'objectif est à chaque fois le même : engranger du score. Plus vous finirez la course de char rapidement, plus vous gagnerez de points. Sur le bateau pirate, il faudra récupérer le plus rapidement possible tous les items bonus à bord. En plus du temps restant, chaque item donne 100 points.


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Deux bonus stages : la course de char, et le bateau pirate qui ne manquera pas, comme d'habitude, d'être détruit.



Un détail qui a son charme, dès que les deux héros ont quitté le village gaulois, les stages sont introduits par une scénette dans un style BD du plus bel effet.


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Les stages sont introduits à la manière d'une BD. Les pages se tournent, l'objectif est expliqué, et une petite animation a lieu sur la dernière vignette avant de débuter le stage.



Les stages sont tous différents, le travail sur le level design est fabuleux et diversifié, et on a même droit à des changements de décors au sein même des stages. En Egypte par exemple, les personnages évoluent en plein désert pour ensuite entrer dans une pyramide, en Espagne on termine le stage par une arène, le stage 6 propose un périple dans les airs puis à terre...Un renouvellement bienvenue, et qui démontre déjà un gros travail de développement.


Beat them all oblige, dans ce jeu il faut frapper. Le gameplay, appelé "powerplay" pour l'occasion, nous est expliqué dans les moindres détails en laissant tourner le jeu sans faire start.


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Tous les mouvements du jeu sont expliqués. Ça défile vite, il faudra regarder plusieurs fois pour tout comprendre.



Le powerplay fait appel à deux boutons, l'un pour les coups :b1:, l'autre pour les sauts :b2:. Paradoxalement, l'utilisation de seulement deux boutons permet d'avoir une jouabilité riche en mouvements, grâce notamment à des combinaisons des boutons :b1: ou :b2: + directions.

- :b1: : coup de base ; on peut enchaîner plusieurs coups en tapotant sur :b1: comme dans tout beat them all.

- :b2: : saut. A noter qu'on peut se déplacer dans les airs pendant un saut. Curieux n'est-il pas, mais très efficace pour survivre.

- :d: :d: : courir.

- :d: :d: + :b1: : courir + donner un coup.

- :b2: puis :b1: : saut suivi d'une attaque. Le saut peut être coupé à n'importe quel moment de son amplitude.

- :b1: sur un ennemi au sol : permet de chopper l'ennemi au sol. Grâce à des combinaisons avec les directions, il est alors possible de faire :

# :d: pour projeter l'ennemi,

# :b: + :b1: pour faire tournoyer l'ennemi autour de soi,

# :h: + :b1: pour donner un coup qui projette l'ennemi,

# :g: + :b1: pour donner quelques baffes supplémentaires.

A noter que certains "gros" ennemis peuvent seulement subir :h: + :b1: ou :d:.

- :bd: + :b1: : glissade (concerne uniquement Astérix).

- En tournant le dos à l'ennemi : :g: + :b1: : un coup par derrière pratique si vous vous faites attaquer de dos.

- :b1: laissé appuyé puis relâché : un coup chargé très puissant. Attention à ne pas laisser :b1: appuyé trop longtemps sinon votre perso se fatigue, et devient vulnérable quelques instants.


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Le coup chargé est très efficace, mais attention à ne pas se fatiguer.



Chose intéressante, Astérix et Obélix ont des aptitudes et des mouvements différents. Première différence majeure, Astérix est rapide et Obélix plus lent. Egalement, leurs attaques diffèrent selon deux points de vue :

- Pour un même coup exécuté, les animations vont différer entre les deux héros, exemples :


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:b2: puis :b1: : Astérix donne un coup de pied descendant, Obélix un coup écrasant de fessier.



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En tournant le dos à l'ennemi : :g: + :b1:: Astérix donne un coup de pied, Obélix joue (encore) de son fessier.



- Un personnage possède des attaques propres à lui-même :


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:bd: + :b1: permet à Astérix de faire une glissade très efficace.



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De son côté, Obélix a la capacité de se servir d'un menhir au début de chaque stage, exception faite du stage 6. Il peut frapper avec, et le lancer.



Astérix est au final un personnage plus simple à prendre en main et plus efficace en terme de rapidité et de mouvements disponibles. La grande force naturelle d'Obélix n'est pas prise en compte dans le jeu, ce qui est un peu dommage mais on admettra que du coup, un Obélix bien costaud comme dans la BD aurait probablement provoqué un trop grand déséquilibre entre les deux héros. Paradoxalement, il s'avère que le challenge avec Obélix est plus corsé, principalement du fait de son inertie dans ses déplacements et son saut.

Quelque soit le personnage choisi, il faudra veiller à rester en mouvement constamment ; une trop longue attente sans bouger et d'une part le personnage signifiera son ennui, et d'autre part ce cher Assurancetourix viendra déverser son chant si particulier qui stoppera net la crise de flemmingite.


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Du nerf voyons ! Toujours pas ? Pas de problème, Assurancetourix va chanter pour motiver les troupes.



En ce qui concerne le système de jeu, celui-ci utilise le score et une barre de santé, qui lorsqu'elle est vide vous fera perdre une vie.


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1 : Photo du personnage. 2 : Le score. 3 : Items de vies, ils symbolisent le nombre de vies en stock. Pour Astérix, ces items sont des casques ailés. 4 : Barre de santé ; lorsqu'elle est vide, une vie est perdue.



Le système de jeu prend également en compte des items bonus. Les deux gaulois trouveront sur leur chemin une foultitude d'items aux fonctions diverses :





Le système est ainsi très riche, tous les mouvements exécutables et les items disponibles étant utiles pour parvenir à terminer le jeu. A noter que deux extends (vies supplémentaires gagnées grâce au score) peuvent être obtenus : le premier à 30.000 points, le second à 60.000 points.

Précédemment je mentionnait la qualité du level design et sa diversité. Et bien cette diversité se retrouve dans les ennemis autres personnages croisés dans le jeu. Ils sont légions, ne sont pas inclus au hasard et collent parfaitement avec les stages traversés. Vue d'ensemble du "bestiaire" :





Si les légionnaires et les centurions sont croisés tout au long du jeu, il est appréciable de voir des ennemis spécifiques à certains stages. Tournevis vous attend en Egypte, Les brigands au stage 4 en Espagne, les bandits et gardes indiens au stage 6 en Inde, et le garde impérial à Rome, avant l'entrée dans le Colisée. En ce qui concerne les aptitudes des ennemis, on a également droit à une sorte de classement qui peut se résumer globalement par :

- "Petits" ennemis : Peu résistants (un coup de :b1: chargé peut suffire). Ce sont les légionnaires, tournevis, les brigands, les bandits et les premiers gardes indiens.

- "Gros" ennemis : Bien plus résistants et bien entendu plus dangereux. Ce sont les centurions, les brigands 2, le bélier romain, les gardes indiens 2, et le garde impérial.

Cependant même les petits ennemis peuvent constituer un danger réel. Le légionnaire de base, par exemple, est plutôt inoffensif à l'entame du jeu, mais il acquiert rapidement des réflexes plus rapide, des attaques supplémentaires et une portée d'attaque accrue. Et tous les autres petits ennemis fonctionnent sur ce principe : ils sont peu résistants, mais sont agressifs et peuvent parfois posséder une portée dans l'attaque très étendue. En matière de gros ennemis, le centurion est celui qui cache le mieux son jeu. Il passe la plupart de son temps à crier "CHARGE !", à une portée d'attaque très réduite, mais le croiser au corps à corps peut devenir très périlleux car il attaquera sans discontinuer. Le centurion à cheval est quant à lui un opposant retord, car il faut déjà se débarrasser de la monture (qui donne des bons coups de sabots), et il faudra ensuite encore affronter le cavalier. Pour les autres gros ennemis, cela deviendra de plus en plus compliqué pour s'en défaire avec l'avancée dans le jeu. Le garde impérial est à ce titre le pire ennemi du jeu à mon sens : ultra résistant, puissant, il peut même continuer à attaquer alors qu'il se prend des coups. Il est aussi le seul ennemi qui peut rester les pieds sur terre lorsqu'il reçoit un :b1: chargé. Un ennemi démoniaque !


En plus des ennemis vus précédemment, il faudra affronter à la fin de chaque stage un boss (voire plus).










Pour terminer en beauté, le dernier stage propose d'affronter 4 boss d'affilé :








Les boss possèdent tous une barre de vie, et il faudra les frapper pas mal de fois avant de commencer à entamer cette barre !


Jouabilité, items, stages, ennemis...Le contenu du jeu est déjà bien impressionnant. C'est bien chouette, mais le fun est-il au rendez-vous dans tout ça ? Clairement, oui ! L'action est non-stop, les ennemis arrivent par vague sans réel temps mort, et l'aventure se renouvelle intelligemment dans l’enchaînement des phases pour ne pas paraître rébarbative. Quel plaisir d'envoyer valser du romain dans les airs, de les baffer comme dans la BD, ou encore de chopper la fameuse potion magique ! L'action est appuyée par d'excellents bruitages, que ce soit dans les coups, que dans les voix digits des héros et des ennemis. Les musiques, sans être inoubliables, soutiennent parfaitement l'ensemble et sont à chaque fois dans le thème du stage visité : ambiance désertique en Egypte, flamenco en Espagne, rythme indien chez Rahàzade...


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Le rêve devient réalité, on peut baffer du romain comme dans la BD!



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La potion laisse les légionnaires sur place. A noter que les ennemis ne meurent pas, une fois bien amochés ils fuient.



Si jamais la monotonie vous gagne, sachez qu'on a aussi droit à certains passages virant au genre plate-forme, où il faudra sauter avec précision tout en déjouant les pièges dressés.


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Monter dans une pyramide, escalader la montagne, faire le cascadeur en sautant de wagonnet en wagonnet : la plate-forme s'invite et de fort belle manière.



Egalement, la météo rentre par moment en jeu et vous gênera dans votre progression.


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Il ne fait pas toujours beau, la neige et l'orage s'invitent pour vous embêter et le vent, selon son sens, ralentira ou accélérera votre progression.



Le plaisir ressenti est également décuplé par tout un tas de petits détails, humoristiques ou non, apportant un charme indéniable au soft. Onomatopées, ennemis qui rougissent lors du baiser de Falbala, personnages écrasés comme des crêpes (le bruitage est hilarant), électrocutés ou brûlés : voilà quelques exemples parmi la myriade de détails jonchant le voyage des gaulois.


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Onomatopées powa ! Astérix produit des "Biff" et Obélix de bons gros "Paf".



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L'effet "écrasement" est excellent et hilarant. Le baiser de Falbala redonnera pas mal de vie et fera rougir les ennemis.



Tout cela semble idyllique, mais il y a une ombre au tableau. Le joueur se rendra rapidement compte du degré de difficulté, celle-ci est énorme pour ne pas dire parfois frustrante. Rien que la difficulté par défaut (medium hard) en fera voir de toutes les couleurs, avec des ennemis par moment ultra agressifs, qui encerclent rapidement et étouffent le joueur. Les boss sont à quant à eux de véritables poisons, à tel point qu'on peut se demander s'ils peuvent être vaincus. Les crédits s’enchaînent à tout va et les nerfs seront mis à rude épreuves avec des passages plate-forme punitifs.


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Certains passages sont tout simplement imbuvables. Ennemis en masse et étouffants, coup envoyant dans le vide et faisant directement perdre une vie, la crise de nerf n'est jamais loin.



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Affronter un boss rime avec "enfer" et vies perdus. Les vaincre est très difficle tant ils ne laissent pas la place à l'erreur.



Le joueur cherchant la performance et le one credit clear pourra se retrouver découragé. La difficulté titanesque reste au final surmontable, cependant au prix d'un entrainement intensif et de recherche de techniques pour passer les boss sans encombres. Le joueur cherchant quant à lui le plaisir simple enchaînera les crédits mais s'y retrouvera largement, la difficulté ne devant pas au final devenir un obstacle au regard de la richesse du jeu. Pour les superplayers, il faut savoir qu'une fois l'aventure terminée, celle-ci repart pour un second loop, mais cette fois en difficulté maximale, avec des ennemis beaucoup plus rapides et agressifs (oui oui c'est possible), des boss très, mais alors très résistants. Lors de ce loop 2, les regains de vies sont minimes et les grappes de fruit ne sont carrément plus là. Bref, y a du challenge !





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A de glorieux résultats, par des voies étroites






Au-délà de la qualité intrinsèque du jeu, les amoureux de la BD ne pourront qu'être émerveillés de l'enrobage esthétique et dynamique d'Asterix Arcade. Le transfert BD/jeu vidéo est tout simplement génial, et Konami fait preuve d'un respect quasiment maladif à l'oeuvre originale. 6 des 7 stages sont tirés d'albums et en respectent le déroulement, il n'y a que le stage 4 qui prend quelques libertés, mais qui au final ne dénature pas le support papier. Les éditeurs français s'étant essayés à la tâche auraient dû en prendre de la graine, tout est ici logique, précis, et cohérent. Chaque ennemi est tiré de la BD, aucun n'est inventé, ils sont tous représentés de façon authentique.

Formidablement animés, ils ont carrément les mêmes détails dans les expressions faciales, les mouvements, les façons de fuir (oui, comme dans la BD les ennemis ne meurent pas, mais sont amochés avec des dents en moins, des cocars, les habits déchirés...), même les caractères sont très bien retranscrits.

Même les introductions de stage peuvent reprendre les couvertures des albums ! C'est une mine d'or de détails repris et joliment mis en avant.

Quelques preuves en images avec un comparatif entre le jeu et les albums:


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Et croyez moi, tout est comme ça dans le jeu. Une maniaquerie pure qui va très très loin dans le détail, allant par exemple jusqu'à avoir les "Olé !" lors du combat contre l'auroch, comme dans la BD ! Cela donne une idée du travail tout simplement titanesque et l'attention incroyable auxquels ce jeu a eu droit. Servi par l'aspect beat them all, un gameplay riche et un fun indéniable, voilà hit incontournable, qui subit d'ailleurs les outrages du temps sans sourciller à l'instar des albums, et qu'il serait dommage de ne pas découvrir.

Asterix Arcade plaira aux amateurs de Beat them All arcade, bien entendu, mais si vous êtes un passionné de l'univers du gaulois, vous ne pourrez qu'être conquis.


Et quoi de mieux qu'une bonne fiesta pour terminer l'aventure :


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Bibliographie : Hardcore Gaming 101, Article sur la saga vidéoludique d'Astérix par Audun (08/01/2011)

Big remerciements à Dracoel pour les sprites.
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Re: Asterix (Konami)

Message par DracoeL » 13 Novembre 2013, 00:55

Ste taf de malade :shock: .
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Re: Asterix (Konami)

Message par ゴジラ » 13 Novembre 2013, 01:10

C'est aussi grâce à toi petit coquinou :). Tain c'est encore plein de fautes, je rectifierai au plus vite.
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Re: Asterix (Konami)

Message par mpatou » 13 Novembre 2013, 09:54

C'est super, encore bravo!
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Re: Asterix (Konami)

Message par Kretinou » 13 Novembre 2013, 11:54

Tain ce test de fou furieux et passionné ! :shock:
Magnifique.
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Re: Asterix (Konami)

Message par Ryuga » 13 Novembre 2013, 22:22

Une tuerie et un taf de psychopathe!
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Re: Asterix (Konami)

Message par Amano J » 13 Novembre 2013, 23:29

Un grand malade ce Goji :oops:
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Re: Asterix (Konami)

Message par Batman » 14 Novembre 2013, 23:49

j'ai jamais vu un test comme ça, c'est meme plus un test, c'est une viole complet de la license Asterix.

bravo goji, c'est juste superbe, tu assures trop :(love): :(love): :(love):
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Re: Asterix (Konami)

Message par Doufteu » 15 Novembre 2013, 01:12

Uderzo et Goscinny seraient fier de toi!
Tournoi arcade "La Bat'cade" 28,29 Novembre Strasbourg, plus d'infos à:

https://www.facebook.com/Labatcade
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Re: Asterix (Konami)

Message par BENISHIRO » 30 Janvier 2014, 20:24

Merci pour ce magnifique topic ... du coup j'ai acheté le jeu :P
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Re: Asterix (Konami)

Message par ゴジラ » 24 Décembre 2020, 10:11

Up d'ultra outre-tombe :



C'est dispo gratuitement et en toute légalité :gay:
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Re: Asterix (Konami)

Message par DracoeL » 26 Décembre 2020, 02:47

J'aime bien AM mais le mec d'à côté est ultra chelou :clown:
[centrer]Strider, Mark of Bubble !
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Re: Asterix (Konami)

Message par Redfield1 » 27 Décembre 2020, 07:28

Pareil. :lol: :fete:
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