Introduction :Depuis quelques mois, on entend fréquemment le terme « capkit » sur les différents forums de la scène arcade destinés à rendre une seconde jeunesse à nos chers écrans.
Certains parlent d’une solution miracle à tous les « dysfonctionnements » ou pannes aux effets similaires d’une source de jouvence et d’autres d’une qualité d’image accrue.
Ce tutorial a pour unique but d’éclaircir ces différents points et de définir les limites dudit « kit ».
D'emblée, je précise que ce genre de « kit » existe depuis toujours et ce, dans différents domaines (TV, caméra, …).
Ces « capkits » ne sont que des condensateurs regroupés en fonction de différents modèles d’écran bien précis.
Si on s’engage à respecter les valeurs initiales, il est aisé de former le « capkit idéal » dans n’importe quel magasin d’électronique.
A ces fins, je vais profiter de l’occasion pour donner un cours sur « les condensateurs » pour mieux comprendre l’introduction.
Un condensateur c’est quoi, à quoi ça sert ?
Un condensateur est un composant électronique destiné à « redresser » un courant qui « oscille ».
Pour expliquer simplement et efficacement son fonctionnement, il fonctionne comme une pile rechargeable : il charge de l’électricité entre ses bornes et la « renvoie » avec le moins de perte possible à l’image d’un seau que l’on remplit d’eau et que l’on vide.
On retrouve le plus fréquemment ces capacités dans les alimentations électrique (ex : alimentation d’une borne (+5v, +12v, -5v)) ils permettent de « filtrer » le courant en le redressant.
Il est d’usage d’utiliser un condensateur afin de « bouffer » les parasites d’un signal pour le rendre le plus propre possible.
Son utilisation est très répandue comme « minuterie » (plafonnier de voiture qui s’éteint progressivement).
Pour parler, encore, d’un exemple concret bien connu, dans une installation « hi-fi » d’un véhicule « tuning », on peut retrouver un gros condensateur qui permet de maintenir une tension « constante » aux bornes des amplificateurs.
Je pourrais encore « m’étaler » avec d’autres exemples mais ce n’est pas le but recherché.
Concernant « l’assemblage » d’un condensateur, il est assez simpliste : il s’agit de deux bornes (armatures) séparées par un isolant. La valeur de la capacité est définie par l’épaisseur et la taille dudit isolant (en pratique, il y a également un liquide à l’intérieur).
=> Néanmoins, la taille d'un condensateur ne défini pas sa valeur.
Vu ces précisions, il n’est pas difficile de concevoir qu’une capacité peut « sécher » et ne plus remplir correctement son rôle.
Vu que son utilité principale est de redresser les différents signaux et assurer une tension constante aux bornes des circuits, il est souvent phénomène de « pannes » et d’altérations du visuel de nos petits écrans cathodiques (image plus floue, potards augmentés,…).
Il y a deux familles de condensateur : les polarisés (sens des polarités à respecter) et les non polarisés (pas de sens pour les polarités).
Condensateur "polarisé" (on distingue la ligne "-" dessinée sur le condensateur) =>voir photo précédente
Condensateur "non polarisé" (en général de faible valeur et sans la ligne)
Il suffit de bien rester vigilant lors de l’assemblage d'un codensateur (sur la PCB) en prenant soin de bien respecter ce qui est indiqué (astuce : la patte la plus longue est le « + »).
Pour un condensateur non polarisé, il n’y a aucun sens à respecter (pour ceux du fond qui n’écoutent pas ;-))
La valeur d’un condensateur se chiffre en « farad » (indiquée sur la capa) et la tension maximum supportée est également indiquée. Concernant ce dernier point, il est PRIMORDIAL de bien respecter comme valeur minimum la tension référenciée.
Exemple : « je dois remplacer un condensateur de 100 farad/10v, je peux le remplacer par un autre de 100 farad/30v. Ça ne change rien. Néanmoins, ne jamais être en dessous de la tension initiale sinon ça fera un beau pétard… ».
WARNING : il m’est indispensable de vous mettre en garde contre les dangers d’un condensateur qui explose, ça à l’effet d’un pétard. Bien vérifier que la capacité ne gonfle pas (faire très attention aux yeux).
Pratique :Exemple de pannes :
Il est courant de déceler un condensateur défaillant rien qu’en observant vu qu’il peut« gonfler » suite à une surtension. Si vous avez ce symptôme, vous pouvez le remplacer sans crainte.
J’ai déjà constaté qu’un condensateur peut « gonfler » légèrement au niveau de sa base, il peut même arracher une de ses pattes. Le seul moyen de vérifier est de « secouer » ( !délicatement!) la capacité et vérifier qu’elle soit toujours bien accrochée au PCB.
Vu ces explications, on comprend mieux l’influence d’un condensateur dans nos bornes chéries ainsi que le résultat positif que l’on peut en retirer.
A mon sens, il ne faut pas hésiter à franchir le pas dès que l’on remarque une baisse de « qualité » de son écran.
Concernant les condensateurs indispensables à changer, il est indéniable qu’il n’est pas utile de tous les changer… Les régions les plus importantes sont « l’alimentation » et « l’ampli vertical ».
1: Région de la THT
2: Alimentation (BU, ...)
3: région de "l'ampli vertical"
Ces trois régions sont les plus importantes dans un châssis destiné à notre passion.
Il est nécessaire de changer les condensateurs de ses trois régions en vue d'effectuer un travail "correct" et rendre une nouvelle jeunesse à notre patient.
Une fois le travail effectué, on remarque directement quatre améliorations:
L'image qui, auparavant, mettait du temps à arriver, apparait plus rapidement (effet du remplacement des condensateurs l'alimentation, THT)
Le réglage de l'image est plus précis, on obtient une meilleure géométrie et l'image scintille moins (effet du remplacement des condensateurs de l'ampli vertical).
In fine, cette opération est indispensable lors de la restauration d'une borne et surtout le faible coût que l'opération engendre.
Quelques images en "vrac":
Ce topic sera encore mis à jour avec d'autres exemples.